Bienvenue sur ma newsletter “Les Pépites de Romain”. Je m’appelle Romain Bastide, je suis coach mental de champions. Entre deux coachings, je vous partage mes réflexions 💡 et mes dernières trouvailles 💌 : performance, concentration, quête de flow, créativité, hypnose, préparation mentale, remises en question, sport de haut niveau, entrepreneuriat…
Cantal - Super Lioran
J’ai 11 ans, et je croque la vie à pleine dents. Nous sommes en famille dans notre maison de Vic-sur-Cère, petit village perdu au milieu du Cantal (département perdu au milieu de la France). Tous les jours on va skier dans la station familiale du Super Lioran qui culmine à 1855 mètres.
Cette année (comme souvent) cela manque un peu de neige, du coup on doit prendre le téléphérique pour aller tout en haut.
On y passe la journée, il fait beau et chaud. Je fais le con, j’ai peur de rien, j’enchaîne les bosses pleine balle en mode tête brulée.
La journée passe vite, 16h c’est l’heure de prendre le téléphérique pour redescendre.
Mais panne technique, on doit laisser nos skis et descendre à pieds avec nos bâtons. On commence alors à prendre le chemin de randonnée, une sorte de piste verte interminable. Faut pas qu’on traine la nuit tombe.
Je ne suis pas content, je n’aime pas marcher pour rien, j’ai l’impression de perdre mon temps. Je m’amuse alors à couper les lacets, meilleur retour sur investissement avec un peu de fun au passage.
Je coupe un autre lacet. Mais je me retrouve seul, perdu. Je ne sais pas comment j’ai fait mon compte. Il commence à faire sombre. Montée d’angoisse. Je regarde autour de moi. Rien. J’appelle, je crie, je hurle. Rien. Je ne comprends pas où je suis.
Puis d’un coup en contrebas je crois apercevoir mon grand frère. Je me mets en mouvement. Un peu trop rapidement. Je glisse, je me retrouve sur les fesses, puis je pars en galipette. Dernière image un rocher puis boum.
Plus de signal.
Je suis allongé dans la neige. Il y a du rouge partout. Un monsieur me parle je ne sais pas qui c’est ni où je suis.
Perte de signal.
Je suis en bas de la station je retrouve ma famille. Il fait nuit.
Perte de signal.
Je suis dans l’ambulance je vois des visage flous et j’entends la sirène.
Perte de signal.
Je suis allongé on me fait des radios scanner de partout.
Bilan des courses :
Je suis miraculé j’ai fait une chute dans une falaise de 50 mètres. Je m’en sors avec une double fracture (j’avais un os du bras à la place de l’autre) et aucun traumatisme crânien.
Morale de l’histoire :
Dans la vie, on ne peut pas faire l’économie du chemin.
Qui fait le malin tombe dans le ravin.
Le plus important dans la montée c’est la descente.
Espagne - Gérone
J’ai 13 ans. C’est l’été je suis parti seul chez ma marraine espagnole qui a une propriété dans les terres près de Gérone. Je passe mes journées globalement à m’ennuyer. J’alterne ballade en vélos dans les vergers, et cigarettes que je fume en cachette. Cela me fait tourner la tête sévère mais j’insiste. Et oui on a oublié mais faut être motivé pour se mettre à fumer, c’est tellement infecte au début.
Le temps est long et interminable. J’ai envie de jouer au tennis mais personne pour jouer avec moi. Le soir je regarde la tv, tout est en catalan je ne comprends rien, à part quand le Barca mets un but. Goaaaaaaaalllllllllllllllll.
Dimanche, grand repas de famille local avec les cousins, les tantes, la grand-mère. On passe à table vers 15h, soleil de plomb. Grande table sous la pergola devant la piscine. Un festin.
Je me délecte de mon gaspacho fait maison quand ma marraine (Mercedes de son prénom) s’agace qu’une partie de la pergola soit décrochée. Je me mets en mode chevalier blanc, je grimpe et en 2 minutes le problème est résolu. Bravo Romano, que hombre, bravissimo !!! La foule en délire.
Je m’apprête à redescendre du toit et je choisis l’option la plus fun. Descendre comme les pompiers le long du poteau. Cela fait marrer tout le monde, je me lance.
Et là Crissshhhhhhh. Hmmm un truc bizarre vient de se passer. Je reste droit et fier, en me marrant. Je regarde mon maillot de bains. Déchiré de partout. Une douleur indescriptible me monte au cerveau. Je suis sur le point de sauter dans la piscine pour faire passer la sensation. Par réflexe de survie je regarde dans mon maillot.
J’ai toute la peau des testicules qui pend.
Evanouissement.
(NDLR : Oui je sais que toi aussi du sexe masculin, qui es en train de lire, tu viens de tourner de l’œil)
En 1 seconde tout a basculé. Si seulement je pouvais revenir en arrière et appuyer sur retour rapide.
Un des oncles est médecin il me prend, me porte, m’allonge dans la voiture direction les urgences.
La route est cabossée.
Evanouissements multiples.
J’arrive à l’hôpital, on m’installe dans une chaise roulante. On me file un calmant.
Je suis nu au milieu du couloir. Toutes les 2 minutes je regarde en dessous.
Evanouissement.
2h plus tard je vois débarquer un chirurgien, qui lui aussi sort de son repas de famille.
Il est joyeux et certainement un peu aviné.
On m’allonge, on me pose un drap dessus et ou découpe un trou pour y disposer mes bijoux de famille.
Il sort une seringue énorme pour m’anesthésier localement.
Evanouissement.
Je me fais recoudre.
Evanouissement.
Bilan des courses :
Verdict la fortune de famille est intacte. Dans mon malheur, j’ai eu une chance incroyable, 1 millimètre plus loin et c’était pas la même histoire.
21 points de suture quand même, ça laissera un petit souvenir de vacances.
1 semaine d’hôpital puis pendant 10 jours j’ai une infirmière qui vient prendre soin de mes points à domicile. C’est un supplice.
Morale de l’histoire :
Dans la vie, on n’est jamais à l’abri d’avoir une couille.
N’est pas pompier qui veut.
Le plus important dans la montée c’est la descente.
Pourquoi je vous raconte ces histoires intimes ?
Pour vous faire marrer ? Peut-être oui.
Mais surtout pour vous parler de l’importance que peuvent prendre nos traumatismes dans nos vie. Je suis certain qu’en me lisant vous vous êtes rappelé vos moments à vous. Ces moments où tout bascule. Ces moments où votre cerveau a cru mourir.
Souvent on les oublie. Notre cerveau pour nous protéger les a rangé dans une grotte au fin fond de notre mémoire. On se dit que c’est derrière nous, que tout va bien.
Pourtant, dans certaines situations, on ne sait pas pourquoi mais c’est la panique. Montée de stress, d’angoisse. Refus d’obstacle. Tout notre corps part en sucette. On a l’impression qu’une force extérieure a pris le contrôle de nous.
Le pire c’est qu’on s’en rend pas forcément compte.
Pour certaines personnes c’est toujours le même pattern, la même histoire d’auto-sabotage qui se répète.
On cherchera des responsables mais cela a souvent rien à voir avec le schmilblick. C’est bel et bien la mémoire traumatique qui est ré-activée.
Certains sportifs professionnels ne gagneront jamais rien de leur carrière parce qu’ils sont pris au piège. Dès qu’ils s’approchent du but, bim, ça se réactive. Ils pourront changer de swing, de coach, de matériel 30 fois, le problème reviendra toujours par la porte de derrière.
La bonne nouvelle c’est que ce n’est pas une fatalité. On peut se débarrasser une bonne fois pour toutes de ses casseroles.
Comment faire pour se libérer ?
Il existe des dizaines de méthodes efficaces pour se libérer de nos traumatismes. On en parle peu, c’est souvent tabou. Chacun fait son nettoyage dans son coin.
C’est vraiment un joli cadeau que vous pouvez vous offrir. Et si vous avez des enfants, je n’en parle même pas. Vous pouvez leur faire gagner des heures de luttes et de souffrances inutiles.
Je ne suis pas là pour vous faire l’apologie de toutes les méthodes existantes, mais aujourd’hui j’ai envie de vous partager une pépite : la solution NERTI.
J’ai découvert ce protocole il y a peu de temps par un ami (merci Patrick). C’est magnifique, efficace et simple. Tellement simple qu’on se demande comment c’est possible que ce soit aussi efficace.
Et la beauté c’est que vous pouvez apprendre à faire le nettoyage vous-même.
Le concept est simple : pour nettoyer la mémoire traumatique, vous devez refaire vivre à votre cerveau l’expérience. En vous concentrant seconde par seconde sur les sensations, rien que les sensations. Couche par couche cela va sortir du corps, jusqu’à retrouver une neutralité totale.
C’est inspiré de la technique de méditation Vipassana. Normalement cela prend 10 jours de stage avec 12 heures de méditation par jour. Je l’ai fait et c’est hardcore. Avec Nerti cela prend 10 minutes max. J’ai eu des résultats spectaculaires ces dernières semaines avec mes clients grâce à cette méthode.
La solution NERTI, ou Nettoyage Emotionnel Rapide des Traumatismes Inconscients, propose de se débarrasser, de se libérer de la réactivité anormale. Pour Luc Geiger, psychothérapeute, il n'est pas utile de comprendre d'où ça vient, mais il faut agir sur la réaction elle-même.
Je vous encourage vivement à prendre soin de vos traumatismes et ceux de vos enfants si vous en avez. C’est cadeau.
Voilà pour cette semaine, merci pour votre lecture, on se retrouve bientôt pour de nouvelles pépites.
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From Lisbon 🇵🇹 with Love ❤️,
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