Pépites #14 : au fond du trou
Parfois, il faut creuser son trou pour voir la lumière...
Bienvenue sur ma newsletter “Les Pépites de Romain”. Je m’appelle Romain Bastide, je suis coach mental de champions. Entre deux coachings, je vous partage mes réflexions 💡 et mes dernières trouvailles 💌 : performance, concentration, quête de flow, créativité, hypnose, préparation mentale, remises en question, sport de haut niveau, entrepreneuriat…
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Salut les Chercheurs d’Or,
Bon je sais, je n’ai pas été très productif en terme de pépites ces dernières semaines…
J’étais dans ma crise identitaire métaphysique existentielle de fin d’année (qui a un peu débordé sur le début d’année je vous l’accorde).
Cela m’arrive un peu près une fois par trimestre, à chaque changement de saison.
Je remets tout en question.
Ça me tombe dessus un matin.
Encore un matin.
Un matin pour rien.
J’ai l’impression de ne plus servir à rien.
J’ai l’impression d’avoir perdu mon évidence.
J’ai l’impression d’avoir la pression.
Une sensation de danger rentre dans mon corps.
Et ça se met à tourner en boucle dans ma tête.
Qu’est-ce que je veux ?
Qui je suis ?
Où est-ce que je vais ?
Pourquoi je suis là ?
J’ai l’impression de ne plus rien savoir.
Je perd ma légèreté.
Mon enthousiasme.
L’heure est grave.
D’autant plus grave que je suis « le Coach ».
Je suis attendu au tournant.
Je dois être exemplaire.
Je dois…
Je dois…
Assez vite je suis à un « dois » de plus de me mettre en prison tout seul.
Une prison mentale.
Qui m’a mis là dedans ?
Je voudrais parler à mon avocat.
J’adore le guacamole.
Sortez-moi d’ici je suis innocent.
Cette fois ci j’ai pris cher, j’ai été faire un nettoyage en profondeur.
Légère remise à plat de mon système d’exploitation.
C’était sans doute le bon moment.
Je vous raconte.
On est fin janvier.
Je suis au bout du rouleau.
Le corps recouvert d’eczéma.
Ça me démange de la tête au pied.
J’ai l’impression d’être un junkie qui lutte pour ne pas prendre son shoot.
J’ai tout le corps qui me gratte.
Ne surtout pas se gratter, cela ne ferait qu’empirer.
Ne surtout pas prendre de douche brulante, cela ne ferait qu’empirer.
Je tourne en boucle.
Je suis en tilt permanent.
Moi le roi de l’hypnose je suis incapable de m’envoyer la bonne suggestion.
Je suis en mode survie.
Je suis l’incarnation de tout ce que je ne veux pas ou plus être.
Je me sens comme un imposteur.
Je suis dégouté, j’ai honte, je m’en veux.
Plus je ressens ces sensations et plus mon eczéma part à la conquête de terres encore vierges.
Je me déteste dans ces moments là.
Je me regarde dans la glace et je me déteste encore plus.
J’ai envie de voir personne.
De parler à personne.
Cela fait 2 mois que cela dure, crescendo, poco a poco.
La petite bête qui monte qui monte.
Je cherche des solutions partout.
Je commande des crèmes, des potions magiques, des vêtements anti-allergiques je sais pas quoi.
Je me booke des sessions de thérapie alternative.
Je fais de la machine quantique programme peau, stress, système immunitaire.
Je fais des respirations en tous genre.
Rien ne marche.
Mon corps devient progressivement un eczéma géant.
99% de mon focus pendant la journée est sur la sensation de démangeaison.
Je fais un effort surhumain pour switcher, m’oublier et être présent pendant mes coachings.
J’ai envie qu’on m’oublie, je reviendrai quand j’aurai réglé ce problème.
Je me cache en sortant de la douche.
Pas envie que mes enfants me voient dans cet état.
Bref vous avez compris je ne suis pas bien.
La preuve j’ai perdu la flamme.
Cela fait 2 mois que je n’ai pas écris une ligne.
Pas fait une vidéo entre-deux coachings.
Parce que maintenant, je me gratte entre-deux coachings.
Qu’est-ce qui m’arrive ?
Depuis plusieurs semaines je suis persuadé que le souci vient de mon alimentation pendant les fêtes de Noel.
J’ai trop bu, mangé trop de choses que je ne mange pas habituellement.
Mon corps a besoin de se nettoyer.
Du coup en janvier j’ai tenté un peu tous les jeunes et nettoyages possibles.
Purge au ricin (pour la colle).
Nettoyage du foie (pour l’alcool).
Purge au chlorumagène (pour les acides).
Aucune amélioration, enfin rien de flagrant.
Nada.
C’est dur pour moi qui n’aime que quand ça progresse.
Tout mon monde est mis à rude épreuve.
Mais si la vérité était ailleurs ?
Et si cela n’avait rien à voir avec mon alimentation ?
Et si c’était le stress ?
Euh moi stressé ?
Arrête j’ai une vie de rêve.
Je me pose la question depuis ce matin.
Et si j’étais tout simplement stressé, anxieux ?
Et si j’avais peur de quelque chose ?
Hmmmm.
15h j’ai un call dans mon agenda avec mon ami Patrick.
Il me raconte ses galères de Noel.
Comment il s’est retrouvé cloué au lit avec une pneumonie.
A ne plus pouvoir parler.
A ne plus pouvoir dormir.
Chaque respiration était une souffrance.
3 semaines au fond du fond.
Il me raconte cela d’un ton joyeux et serein.
Il me dit qu’il ressent une gratitude énorme d’être passé par la.
Que la vie lui a fait vivre exactement l’expérience dont il avait besoin.
Et qu’il s’est rendu compte à quel point il avait encore des croyances de merde au sujet de sa santé.
A quel point il entretenait encore un paquet de pensées négatives au sujet de sa santé.
Tout son champs electromagnétique (pensées + émotions) ne respirait pas la santé.
Il avait beau avoir mis en place tout un tas de stratégies externes pour prendre soin de lui, l’essentiel était encore bien noir.
Il me dit qu’il s’est pris une claque.
Et que depuis il a mis tout son focus sur s’autoriser à être en pleine santé.
Cultiver des pensées et des émotions de pleine santé.
Désirer être en pleine santé avec la sensation de déjà fait.
Se sentir comme si c’était déjà là.
Augmenter sa vibration.
Changer de terrain de jeu.
Transcender ses vieilles croyances de merde (en les remerciant au passage pour service rendu à la nation) pour croire en sa santé illimitée.
Se rendre compte que la santé commence en nous.
Que la santé c’est 80% d’interne.
Je l’écoute et ça fait bim bam boum dans ma tête.
Je suis Patrick.
Patrick c’est moi.
Je vis exactement la même chose.
Saint Patrick.
Merci Patrick.
Salut Patrick.
Patricccckkkkkkkkkkk !
Depuis 2 mois je ne supporte pas d’être un peu down.
Je n’accepte pas d’être fatigué.
Je me suis blessé au padel et je ne fais plus de sport.
La vie m’a enlevé ma valeur première (le sport).
Du coup sans m’en rendre compte, je pense du matin au soir à ce que je ne veux pas.
Et la vie pour me rendre service me sert sur un plateau l’objet de mon focus : ce que je ne veux pas.
Par petite dose au début.
Mais à chaque dose je sombre dans mes vieux patterns.
Je suis frustré.
Je ne veux pas de ça.
J’ai peur d’être malade.
Je redeviens hypocondriaque.
Mes pensées tourbillonnent dans ma tête.
Rendez moi ma forme, ma vitalité.
Allez j’arrête de gémir…
Depuis que j’ai raccroché avec Patrick, j’ai décidé d’arrêter de lutter.
Je rend les armes.
J’arrête de me faire la guerre.
J’ai eu aussi une conversation intense avec mon coach (Sébastien) qui m’a fait ouvrir les yeux.
Belle.
Et Sébastien.
Je me suis rendu compte d’un truc : je ne m’autorise pas à ne pas aller bien et j’en ai honte.
Comme si je n’avais pas le droit d’avoir des difficultés.
Du coup je le cache, je veux faire le beau gosse, et je suis mal dans ma peau (eczéma).
Je fais ça depuis longtemps, très longtemps.
C’est ma stratégie de défense.
Et ce n’est pas juste parce que la personne qui subit toutes mes pleurnicheries, c’est ma femme.
Glouppsssss.
Mon coach (pas ma femme même si vous l’avez compris ma femme c’est la meilleure des coachs) m’a proposé un challenge que j’ai accepté : parler sans filtre de mes petites galères de santé à une personne tous les jours.
Je me suis lancé, ça m’a fait mal au début, mais un bien fou en fait.
Faut dire que je me prends trop au sérieux.
J’ai l’impression que tout le monde va me juger, m’abandonner si je montre mes failles.
Que tous mes clients vont déguerpir.
Ce qui me fait rire c’est que je suis pire / comme eux : je me mets une pression de malade…
Pffffiouuuu je vous jure ça fait un bien fou.
D’écrire ces lignes aussi.
Du coup ça va beaucoup mieux je suis en pleine renaissance.
Je me suis concentré chaque jour sur accepter ma situation et visualiser ce que je veux.
Et hop l’inspiration est revenue progressivement.
Ma peau va de mieux en mieux.
Je m’aime et m’accepte comme je suis.
La semaine dernière on s’est fait une escapade de 5 jours à vélo avec ma femme (sans les enfants).
On est parti à l’aventure (enfin avec quelques beaux hôtels bookés à l’avance faut pas déconner non plus).
C’était magnifique.
Voilà j’ai terminé ma crisounette.
Je remercie ma femme.
Je suis tout à vous.
I’m back.
C’est ça aussi la vie de chercheur d’or.
Il faut creuser le trou par moment pour voir la lumière :)
Dîtes-moi par retour d’email comment puis-je vous aider ?
See you soon !
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