Pépites #16 : prise d'otage
Rompre avec cette pensée qui tourne en boucle
Bienvenue sur ma newsletter “Les Pépites de Romain”. Je m’appelle Romain Bastide, je suis coach mental de champions. Entre deux coachings, je vous partage mes réflexions 💡 et mes dernières trouvailles 💌 : performance, concentration, quête de flow, créativité, hypnose, préparation mentale, remises en question, sport de haut niveau, entrepreneuriat…
Salut les Chercheurs d’Or,
J’avais écrit une Pépite la semaine dernière.
J’avais fait le gros du travail.
Un bon 80% dirons nous.
Il n’y avait plus qu’à mettre le dernier coup de rein.
La touche finale.
Le finition.
La sauce magique bogosse.
Mais en relisant, j’ai trouvé ça chiant.
Pas très bon signe.
Et j’ai pas réussi à la terminer.
Enfin j’ai pas eu envie.
Du coup je me prends moi-même et je recommence.
C’est comme ça.
Same player shoots again.
Depuis ma crise existentielle de fin / début d’année je me suis remis à créer du contenu avec un seul objectif : m’amuser.
D’ailleurs, j’ai créé un exercice marrant que je vous recommande.
J’appelle cela le TOP 100.
Vous prenez une feuille blanche.
Et vous listez les 100 meilleurs moments de votre vie.
Toutes catégories confondues.
Peu importe que ce moment ait duré 30 secondes ou 2 jours.
Vous laissez votre coeur vous guider.
Vous notez le nom / titre de chaque moment.
Et vous prenez un instant pour y regoûter.
Je vous en parle dans cet épisode de la nouvelle saison de mon podcast.
Prenez 5 minutes pour écouter l’épisode si vous avez le temps.
Enfin on a toujours le temps, c’est plutôt si vous avez envie de le prendre.
Time is on your side, yes it is.
J’ai appelé cette nouvelle saison “No Filter”.
Je raconte des choses sans filtre, sans montage, en une prise.
Et je m’éclate.
Oui parce qu’en faisant mon propre Top 100 j’ai pu apercevoir le nez au milieu de ma figure.
Dans mon Top 100 j’ai plein de moments de “création”.
Des discours de mariage.
Même le discours d’enterrement de mon père :)
Une vidéo improvisée (Nan mais moi je fume pas)
Mon premier post des Pépites que j’ai écrit d’une traite.
Mes moments de freestyle coaching pendant le BCC pendant le confinement.
Et bien d’autres encore.
Donc oui j’aime écrire, j’aime créer.
Je fais cela sans effort et ça me fait du bien.
C’est juste que pour l’instant j’étais encore pris au piège.
Un piège qui n’existe pas et que je me suis créé tout seul.
Un piège de cristal (Bruce pas Jean-François 👨🍳).
Je me suis inventé une histoire comme quoi écrire, créer était juste un outil au service de de mon métier de coach.
Que je n’avais pas la légitimité d’écrire pour écrire.
Ou que écrire pour écrire pouvait me décrédibiliser.
Qu’il fallait que je fasse gaffe.
Et du coup j’avançais avec le frein à mains.
Parce que j’avais l’impression que je devais toujours écrire des choses interessantes et utiles.
Et voilà Rome (1) ne s’est pas fait en un jour mais j’ai décidé progressivement de let go ce bullshit interne.
Bueno.
J’espère que vous avez déjà commencé à faire votre TOP 100.
Vous me l’envoyez quand vous avez terminé !
Cela ne se fait surement pas en une fois.
Mais par petites touches.
Vous retrouvez un moment par-ci, un moment par-là.
C’est votre trésor.
Vous retrouvez des moments oubliés.
Vous êtes Esteban et Zia à la recherche des cités d'or.
Ohhhhh oh oh oh oh oh Esteban Zia…
C’est votre boite de Pandore.
Ça fait un bien fou.
Et au fait, je tiens à préciser.
Le but n’est pas de devenir nostalgique.
Et de se dire comme les vieux cons que nous sommes déjà “ah c’était mieux avant”.
Non non.
C’est pas ça l’idée.
Le but, c’est vraiment de revivre chaque moment pour entrainer votre corps à se sentir bien.
Amener toutes ces sensations dans le corps.
Pour se sentir bien ici et maintenant.
Habituer son corps à ressentir cette magie.
Et sur un malentendu on se réveille le matin avec le sourire.
Comme ça sans raison.
Aahaha j’adorerais être capable de sourire bêtement.
Ça m’éviterait tous les commentaires de “ah on dirait que tu fais la gueule”.
Oui bah on a pas tous la même position du visage au repos !
Allez repeat after me : je m’aime comme je suis.
Ces dernières semaines j’ai plusieurs clients / clientes qui avaient la même problématique : une prise d’otage.
Un truc qui vient se taper dans les 4 coins du cerveau.
Une pensée qui tourne en boucle.
Cette pensée on en a souvent même pas conscience.
Tellement elle fait partie de notre vie.
On en a 60 000 par jour (je les ai pas compté mais c’est ce qu’on m’a dit et parfois j’avoue je crois ce que l’on me dit, c’est pas ouf mais ça va plus vite).
Et cette pensée, tiens on va lui donner un petit nom.
Hmmmm.
Des idées.
La pensée terroriste ?
La pensée parasite ?
La pensée virus ?
Pfff je sais pas.
Allez tiens appelons-la la « Pensée de Merde ».
C’est pas sympa pour elle mais au moins on sait de quoi on parle.
La PDM.
Cette PDM se faufile du matin au soir parmi nos 60 000 pensées.
Parfois de manière aléatoire.
Sans prévenir.
Comme une tourista après avoir bu un jus d’orange place Jemaa el-Fna.
Elle fait chier.
Pourtant elle est là.
A votre avis c’est quoi votre PDM ?
La voix de votre papa qui vous dit “redescends sur terre” ?
Un truc de votre corps qui vous déplait ?
La peur d’avoir une maladie grave ?
L’obsession de gagner plus de pognon ?
Des envies de tuer votre ex (ou votre actuel.le) ?
Un regret ou un remord (c’est quoi la différence déjà Oscar ?) à base de pfff si seulement j’avais…
Avec des si on peut couper des arbres (blague niveau Carambar j’avoue).
J’ai un flash et je me revois à Canary Wharf (London baby) en 2007, banquier malgré moi, à fumer clope sur clope en bas du building.
Je me faisais bombarder de PDMs.
Je voulais toujours être ailleurs.
A cette époque un copain m’avait parlé de ce livre, The Power of Now d’Eckart Tolle.
Je le lisais et je comprenais franchement rien.
“Observe le penseur.”
“Tu n’es pas tes pensées.”
Hein ?!!!
Dès que j’essayais d’observer mes pensées, je me faisais rattraper par une PDM.
Impossible de me désengluer.
A part peut-être avec une bonne cuite.
Mais le lendemain c’était la kermesse, les PDMs revenaient avec encore plus d’intensité.
Bref hier c’est loin.
Avec un peu de recul si je pouvais me parler et me donner quelques Pépites digestes.
Voilà ce que je me dirais.
“Romain.
It’s ok.
Breathe.
Et à partir de maintenant tu vas te remettre à jouer.
Arrête de te prendre trop au sérieux et joue.”
On avait déjà créé ensemble dans une Pépite le Robootix.
Aujourd’hui je vous propose une nouvelle Pépite : l’Idefix (oui ya une jeu de mot et ça n’a rien à voir avec le chien).
Enfin je le propose au Romain de 2007 qui bad trip H24 alors qu’il a une vie en or.
IDEFIX Etape 1 : Détection
On a un cambrioleur dans la maison.
Il faut s’observer (pas que le nombril) pour voir quelle est cette PDM.
Un peu comme un enquêteur qui regarderait les caméras de sécurité.
En silence.
On observe avec un peu de distance.
On peut se mettre à 1 mètre de nous-même.
On observe de dehors.
On observe sans participer.
Avec curiosité.
Qu’est-ce que fait cette pensée.
Elle part d’où ? Elle va où ?
Quelles sensations elle crée dans le corps ?
IDEFIX Etape 2 : Acceptation
Oui cette étape est importante car souvent on se juge, on se culpabilisé d’avoir des PDMS.
Et plus on en veut pas, plus elles reviennent.
Comme un boomerang.
Ou un pavé dans la mare (hmm non pas sur en fait il reste au fonds de la mare le pavé non?).
On lui dit merci à cette PDM.
On lui souhaite la bienvenue en notre demeure.
On lui fait un gros calinou.
Et tout de suite ça relâche un peu la pression.
IDEFIX Etape 3 : Reprogrammation
Maintenant qu’on est un peu plus cool avec nos envahisseurs.
Il est possible de se suggérer une nouvelle voie
Une nouvelle connexion, une nouvelle autoroute dans le cerveau.
Plusieurs options existent.
On peut par exemple remplacer cette PDM par un ou plusieurs moments de notre TOP 100 (vous avez toujours pas commencé ???).
Et progressivement on se créé une nouvelle habitude.
IF PDM THEN TOP 100 (pour mes amis ingénieurs informaticiens).
On ressent ce que ça fait.
On Repeat x 1000 UNTIL ça devient une habitude.
Avec patience, amour, humour, confiance et enthousiasme.
ONE PDM AT A TIME.
Allez je vous laisse là dessus mes Chercheurs d’Or.
A très vite pour de nouvelles aventures.
See you soon !
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