Bienvenue sur ma newsletter “Les Pépites de Romain”. Je m’appelle Romain Bastide, je suis coach mental de champions. Entre deux coachings, je vous partage mes réflexions 💡 et mes dernières trouvailles…
Salut les chercheurs d’or.
J’espère que vous avez passé de bonnes vacances en famille.
Pour tout vous dire, j’avais écrit une Pépite de Noël quand j’étais au ski avec ma belle famille.
Avant de l’envoyer, j’ai demandé à ma femme de la relire, comme d’habitude.
On ne change pas une équipe qui gagne.
Hmmm et je sais pas, j’ai senti dans son feedback que c’était pas ouf.
Jamais évident de dire à quelqu’un qu’on aime que c’est nul, alors qu’il s’est donné du mal non ?
Un peu contrarié, je lui ai répondu « non mais c’est un premier jet, je vais la rendre plus fun demain ».
Le lendemain je repasse dessus en ajoutant quelques blagues.
Je la relis et hmmmm je sais pas, ça me parait vraiment pas terrible.
Pourtant je trouvais ça brillant quand je l’ai écrite : une longue métaphore filée entre les comportements des gens au ski et les différents styles de management.
On avait 5 personnages :
Le Tortionnaire Old-School (celui à qui tu as envie de planter le baton tellement il est odieux avec ses enfants).
Le Bisounours (celui qui ira jusqu’à acheter la première étoile à l’ESF ou faire un braquage, si jamais son enfant venait à la rater).
Le pêcheur professionnel (celui qui préfère apprendre à pêcher que de lui donner un poisson).
Le Team Player (celui qui sur le télésiège, veillera toujours à ce qu’on monte les 6 en même temps).
Le Déserteur (celui qui dès que l’occasion se présente, ira se poser en terrasse avec un vin chaud).
Ma Pépite de Noël était prête à partir.
En dernier recours je la fais relire à ma belle-soeur.
Mais verdict sans appel : c’est pas ouf !
Allez, Pépite de Noël à la poubelle.
Joyeux Noël Felix.
___________
Ce coup dans l’eau est sûrement pas arrivé par hasard.
Je me suis posé pas mal de questions ces dernières semaines sur le sens de ces Pépites.
Pourquoi je les écris, quelle est mon intention derrière ?
Pour m’amuser ? Pour inspirer ? Pour me créer des nouveaux clients ?
Je me suis rendu compte que j’avais encore plusieurs blocages et frustrations.
Ce n’est pas encore totalement fluide.
Une question me tracassait : est-ce que mes Pépites décrédibilisent ma posture professionnelle ?
Je suis un peu tiraillé entre vouloir écrire en étant juste moi-même, et tant mieux si ça inspire des gens.
Et écrire pour montrer que je suis un coach génial et montrer certains aspects de mon travail (manipulation marketing 3.0).
D’un coup je deviens inquiet : est-ce qu’on comprend vraiment ce que je fais ?
Est-ce que mes Pépites nuisent à mon image de marque ?
Moi le coach qui murmure à l’oreille des plus grands CEOs…
Une bonne crise d’égo de fin d’année.
Aussi, j’ai parfois l’impression que vouloir à tout prix mettre des pépites (des tips utiles) dans mes Pépites me limite dans mon écriture.
C’est marrant de voir que même en vous l’écrivant là maintenant, je ne sais pas vraiment.
Peut-être que vous savez mieux que moi en fait ?
Cette newsletter est aussi une forme de thérapie open source.
Je me cherche, je cherche avec vous.
J’ai pas encore la réponse fluide.
C’est ça la vérité du moment.
Et parfois je me perds dans mes questionnements et mes crises existentielles.
Je me pose trop de questions.
Je suis prisonnier de mon besoin d’alignement.
Tiens c’est marrant, je sens un soulagement en écrivant cette phrase.
J’ai envie de vous dire merci, je vous dois combien ?
En fait…
Je me prends trop au sérieux.
Je prends la vie trop au sérieux.
Je me mets trop de pression.
Je veux toujours être le meilleur, le premier, surprendre, plaire, être différent.
Je suis ce petit garçon qui a besoin qu’on lui dise qu’on l’aime.
Je suis ce sauveur qui écrit des Pépites pour rendre service.
Je suis tout ça.
Et rien de tout ça à la fois.
Comme vous pouvez le constater, je me fais encore souvent attraper par mon mental.
Un coup je suis présent et un coup je me perds.
C’est le jeu de la vie.
C’est décidé mes Pépites 2023, je vais encore plus parler avec mon coeur.
Alors commençons maintenant !
Puisque plus tard n’existera que maintenant.
Parlons d’un sujet qui me passionne : les triggers.
C’est quoi un trigger ? Un truc anodin qui justement nous fait péter un boulon.
Nous fait perdre notre calme, notre centre, notre présence.
Je vous donne quelques exemples de triggers que j’ai observé dans ma propre vie récemment :
J’ai un groupe whatsapp de copains depuis 2004 dans lequel on passe notre temps à se taquiner et se faire des blagues. Un de mes potes, pas le plus tendre d’entre nous, envoie une vidéo de lui en train de skier pour qu’on admire son style. Pour rire, je lui envoie « tu ne sais pas skier, il faut que quelqu’un te le dise » et sa réponse arrive :
Et bim je suis triggerred. Touché coulé. Tout se bouscule dans ma tête. Tout ce que je réprime (l’arrogance), je me le reprends en pleine tête. Derrière je vais ramer en essayant de me justifier.
2e exemple, je suis en plein match de padel (mon vrai métier entre deux coachings). Je joue avec des bons. En face de moi j’ai un très bon et une fille portugaise 19e mondiale. Autant vous dire que ça joue. Avec moi j’ai un très bon, meilleur que moi. Je suis clairement en dessous du niveau des trois, mais je vais tout faire pour que cela ne se voit pas. Plusieurs fois dans le match, je vais faire des mauvais choix tactiques. Et je vous raconte pas la réaction de mon partenaire. Il me parle comme si j’avais fait un crime contre l’humanité. Tout son language corporel me fait comprendre que je suis nul. Et là oui je suis triggerred, comme on dit. J’ai à la fois envie de le tuer, envie de me cacher et envie de fracasser ma raquette. J’ai la haine.
3e exemple, on rentre dans le taxi, aéroport de Lisbonne, retour à la maison avec les enfants. En montant dans le taxi van je demande à ma femme de checker si le chauffeur a bien mis son compteur (c’est le sport national de certains chauffeurs d’arnaquer les touristes). Elle me dit que oui. Ok je suis rassuré. 5 minutes plus tard ça me retravaille. Je ne vois pas le compteur et j’ai envie de voir par moi-même. Je demande à ma femme où est le compteur. Et là ça l’agace elle me répond un truc du style « arrête d’angoisser tout le monde ». Ouch Mr le coach est touché coulé.
Dans mon métier de coach, un de mes savoirs faire est justement d’aider tous ces big boss (tous sexes confondus) à identifier ces moments où ils sont « triggered ».
D’ailleurs quand un même trigger se reproduit à répétition on peut appeler ça un pattern, cela devient une réaction automatique inconsciente.
Désolé pour les anglicissmes mais on s’en fiche, l’essentiel est de get the big picture (je déconne).
Donc c’est la première étape et c’est déjà un bon début : être capable d’identifier ces moments.
Prendre conscience de son incompétence.
Sortir de son inconscience.
Une fois que je vois ce qui se joue, qu’est-ce que je peux faire ?
On pourrait être tenté de faire 10 ans de psychanalyse pour essayer de comprendre le pourquoi du comment de notre insécurité.
On pourrait lire tous les livres, blogs et podcasts sur notre hypersensibilité de surdoué intergalactique.
On pourrait se faire la promesse de ne plus jamais réagir comme ça à l’avenir.
On pourrait faire plein de choses, si on a envie…
Et c’est ok.
Mais aujourd’hui j’ai envie de vous partager ce qui pour moi est le vrai « game changer ».
Mais avant j’ai envie de me, de vous, poser la question, c’est quoi le but de tout ça ?
C’est quoi le but de la vie ?
Alors ?
C’est quoi ?
Bah vas-y réponds en premier !
Ok je me lance.
Pour moi le but de la vie, le but derrière tous les buts, c’est d’être en paix.
On pourrait aller plus loin mais je ne me sens pas encore légitime pour en parler (le but ce n’est pas d’être en paix, mais de réaliser ce qu’on est vraiment : la paix).
Donc le game changer pour être en paix alors qu’on part en cacahuète du matin au soir ?
Le game changer pour guérir, arrêter de souffrir, progresser, grandir, évoluer ?
Il est simple.
C’est un jeu d’enfant.
La prochaine fois que quelqu’un ou quelque chose vous trigger (comme mes anglicismes par exemple), appuyez sur pause.
Sortez de votre tête, pas de réflexion, pas d’analyse.
Et basculez dans votre corps.
Pendant une minute soyez concentré sur une seule chose : les sensations dans votre corps.
Et amusez-vous à observer ces sensations.
Restez purement au niveau des sensations.
Dès que vous vous remettez à penser, ou à émettre des jugements, revenez au niveau des sensations.
Si vous le faites sincèrement pendant 1 ou 2 minutes plusieurs choses vont se passer :
Vous allez arrêter de démultiplier l’effet du trigger. C’est comme si vous désamorciez une bombe.
Vous faites comprendre à votre cerveau que tout va bien. C’est juste une vague de sensations qui passe.
Vous vous donnez une chance de ne pas réagir et d’être dans la présence.
Vous regagnez en liberté, vous arrêtez d’être prisonnier de vos réactions inconscientes.
Vous venez de vous offrir une cure anti-burnout.
Et Bonus : vous sauvez votre couple (si vous en avez encore un).
Vous allez voir des effets immédiats.
Mais je vous encourage à faire cela le plus souvent possible.
Dès que vous sentez que vous êtes challengés par quelque chose.
Avant de réagir, prenez cette minute de focus sur les sensations.
Cette minute d’équanimité, d’accueil, d’observation intense avec curiosité et sans jugement.
Voilà c’est terminé pour cette Pépite de nouvelle année (à défaut d’être une Pépite de Noël).
Je vous souhaite d’être en paix en 2023 !
Merci pour votre soutien.
J'attends vos réactions, vos commentaires, vos suggestions, vous pouvez m'écrire sur Instagram ou par email rombastide@gmail.com.
J’adore vous lire.
From Lisbon 🇵🇹 with Love ❤️,
Romain
PS : toutes les newsletters précédentes se trouvent ici dans le Coffre Fort.
Moi, j'aime bien ces pépites. Elles me donnent l'impression d'apercevoir l'humain derrière le wondercoach, et je trouve de questions intéressantes.
Est-ce que tu traditionnelle t'autorise à verbaliser ton touché-coulé auprès des créateurs de trigger? Non pas pour rejeter la responsabilité mais pour augmenter le niveau d'intimité ?