Bienvenue sur ma newsletter “Les Pépites de Romain”. Je m’appelle Romain Bastide, je suis coach mental de champions. Entre deux coachings, je vous partage mes réflexions 💡 et mes dernières trouvailles…
On est le 27 août.
Je suis sur le chemin du retour, les vacances sont terminées.
On voit déjà le début du tunnel qui arrive.
Les cigales vont bientôt s’arrêter de chanter.
On va reprendre notre todo list longue comme 2 bras.
Hmmm, je sais pas vous, mais moi j’ai toujours détesté les rentrées des classes.
Que ce soit à l’école, ou pire en prépa, ou encore pire quand j’étais banquier en salle des marchés.
Je me rappelle précisement de la sensation dans le ventre : un mélange d’anxiété, d’angoisse et d’envie de vomir.
J’avoue, cela ne me manque pas trop et j’ai hâte de retrouver ma vie Lisboète : un doux mélange de coaching, de rencontres, de recherches, de padel, de week-end à la plage et de lumière qui fait du bien.
Oui c’est surtout la lumière de Lisbonne qui a changé ma vie. Avant cela je rentrais en semi-dépression hivernale dès le 1er octobre. Mon petit cerveau a besoin de lumière apparemment.
C’est bizarre de s’en rendre compte, mais j’ai aujourd’hui la chance, d’avoir la vie que j’ai toujours eu en envie d’avoir.
Mais quand je repense à ces rentrées qui donnent la gerbe, je me rends compte avec un peu de recul, que ce n’est pas qu’une histoire de lifestyle et d’être « aligné » professionnellement (NDRL : vous en avez pas marre vous de cette histoire d’alignement à toutes les sauces ?).
C’est aussi et surtout que plus jeune, j’étais mal dans ma peau, et que je subissais la loi de mon mental compulsif.
J’étais jamais bien là où j’étais (même en vacances) et toujours à la recherche du truc qui me rendrait bien.
Une fuite en avant permanente.
Et j’ai parfois des réminiscences de cela.
Encore aujourd’hui j’arrive facilement à être insatisfait, et toujours vouloir plus ou mieux ou différent (à part ma femme qui est parfaite, et à qui je ne le dis pas assez).
Quand je détecte ce pattern d’insatisfaction en moi qui s’active, je fais de mon mieux pour ne pas me détester (sinon c’est la double peine).
Je prends un instant pour observer avec curiosité, ce mouvement à l’intérieur de moi.
Je suis attentif aux sensations dans mon corps.
Je sais j’en parle souvent, mais c’est vraiment la Pépite des Pépites : sortir de sa tête et rentrer dans son corps.
Donc oui, ces sensations, je les observe attentivement et sans jugement.
Comme j’ai appris studieusement à le faire en 2015 pendant mes 10 jours de retraite Vipassana : 10 jours de torture méditative en silence (noble) complet, sans téléphone, sans contact avec quiconque (même pour demander le sel). 10 jours pendant lesquels tu ne fais qu’une seule chose : observer les sensations dans ton corps de haut en bas, et de bas en haut. Tu te retrouves seul, face à toi même, face à ton mental qui se tord dans tous les sens. Qui hurle. Face à tes compulsions, tes peurs, tes angoisses, tes traumas d’enfant. Tu ne peux pas fuir. Et tu développes ce muscle de l’attention. Ce muscle si précieux, mais si délaissé dans un monde de sollicitations, de notifications, et de gratification immédiates et permanentes (qui veut son su-sucre ??).
Personnellement j’ai vraiment galéré mais cette retraite a changé ma vie. Notamment dans mon rapport à la douleur, je suis passé d’hypocondriaque professionnel qui avait toujours un pète au casque, à juste un peu stressé quand j’ai une douleur quelque part (on ne se refait pas complètement ;)).
Donc je referme la parenthèse Vipassana, et je tiens à préciser que vous n’avez pas besoin de faire ces 10 jours !
Et oui, chaque seconde du quotidien est une opportunité gratuite de sortir de sa tête et mettre son attention sur les sensations du corps.
De quoi je parlais ? Oui de ce goût de la rentrée. Et je suis un peu près certain que vous voyez de quel goût je parle… Peut-être en ce moment même vous me lisez discrètement au bureau, entre deux Zooms.
Donc quand on voit qu’on ne se sent pas terrible, on observe les sensations pendant quelques secondes, pendant 1 belle minute.
Et progressivement ça s’apaise. Ca se calme.
Couche par couche.
Sensation par sensation.
Good job.
Revenons 2 mois en arrière, en ce qui me concerne, j’avais émis le souhait d’écrire cet été.
Je ressentais ce besoin d’écrire tous les jours.
Je me sentais l’âme d’un grand écrivain.
Je sentais que j’avais plein de choses à dire, à raconter. De jeux de mots à faire.
Résultat des courses 2 mois après : j’ai rien écrit.
Pas une ligne. Rien. Nada.
A part peut-être une liste de courses avant d’aller au marché (mais même pas).
Oui j’ai strictement rien fait.
Ca fait du bien de rien faire…
Mais en bon 1er de la classe, parfois, souvent, j’ai eu mauvaise conscience.
J’ai eu cette pensée un peu terroriste, ou anti-terroriste mais put*** qu’est-ce qu’elle est chiante.
« Et oh qu’est-ce tu fous, réveille-toi Romain, tu dois écrire, tu as dit que tu allais écrire ! »
Comment ça je dois écrire ? Pour qui, pour quoi ?
C’est vrai ça, pourquoi on fait les choses ?
Cette question toute bête, elle est pas si vite répondue.
Cette question je la contemple chez moi, mais aussi chez nos / vos enfants.
Ces enfants qui dès leur plus jeune âge, innocents, guidés par leur coeur, essaient, expérimentent, s’amusent, rigolent, se cassent la gueule.
Puis qui le mental grandissant, arrêtent les Legos pour nourrir leur égo.
Et découvrent ce nectar puissant dans leur petit cerveau, quand on les félicite.
« Bravo !! Mais quel star ! T’es trop fort.e, tu cartonnes ! »
Le cadeau empoisonné des parents bienveillants, fiers de leurs enfants.
Le virus est entré par la porte de derrière.
Paradoxe des temps modernes : la bienveillance nous a fait perdre notre innocence.
Et oui les félicitations ont fait bugger notre cerveau d’enfant.
Et désormais, en grandissant, pourquoi on fait les choses ?
Pour plaire.
Pour être aimé.
Pour ressentir une fois de plus cette drogue.
Pour être le centre de l’attention.
Pour se sentir en vie.
Pour se sentir validé.
Facebook, Instagram, Linkedin et leurs petits copains l’ont bien compris avec leur « Likes ». C’est une microdose d’amour. Et on tuerait pour en avoir plus.
Et moi le Coach, je me rends compte aussi de ce pattern chez moi (et chez mes clients).
Cette envie de plaire permanente.
C’est tellement collé à nous, qu’on ne se rend pas compte.
C’est là tout le temps, c’est mécanique.
Sur le court de tennis, notre attention est cannibalisée, on veut montrer à la personne sur le bord du terrain, qu’on est à la hauteur. On ne joue plus que pour elle. D’ailleurs ça fait tout drôle quand la personne s’en va. Un petit moment de vide existentiel.
Mais on veut être à la hauteur de quoi ?
Sur les réseaux sociaux, on veut montrer qu’on est cool, drôle, imprévisible, différent.
C’est partout pareil, au lieu d’être présent et dans le présent, on quémande inconsciemment la validation extérieure.
On veut entendre « yes Romain tu mérites d’être aimé. »
C’est l’amour avec conditions.
Et on fait pareil inconsciemment avec nos propres enfants.
C’est sûr, on les aime inconditionnellement, mais on remet des conditions partout.
On donne de su-sucres d’amour conditionnel à chaque fois que nos petits génies réussissent un nouveau truc.
Nous sommes enfermés dans le monde de Pavlov 🐶.
J’écris et je m’emballe, en espérant que ça vous emballe.
Certains trouveront que je déballe, et d’autres que c’est de la balle.
Je reviens à ma question initiale, pourquoi on fait les choses ?
Et dans mon cas précis, pourquoi j’écris ?
Depuis tout petit j’adore faire mon intéressant, donc clairement j’écris pour vous plaire.
Je vois clairement cette dynamique en moi.
Mais encore une fois plutôt que de me juger, et de me dire que je suis une crapule, j’observe et j’accueille.
Cela fait partie de moi, de mon identité, de mes conditionnements. C’est la vie.
Le plus important c’est de voir.
C’est le premier pas vers la libération.
Voir ce truc collé à son visage, c’est pas évident et c’est cela aussi le sens du coaching à mon sens.
Avoir une personne qui t’aide à voir ce que tu as du mal à voir.
Une fois que c’est vu, c’est le début d’une nouvelle histoire.
Ma nouvelle histoire c’est de me poser une nouvelle fois cette question.
Pourquoi j’ai vraiment envie d’écrire ?
Pourquoi vous avez envie de faire certaines choses ?
Pourquoi vous faîtes ce métier ?
Pourquoi vous faites telle ou telle activité ?
Posons-nous une autre question : si je n’ai plus besoin de plaire ou de prouver quoi que ce soit à qui que ce soit alors…
Est-ce que j’ai encore envie d’écrire ?
Est-ce que j’ai encore envie de faire telle ou telle chose… ?
Est-ce que cela ouvre mon coeur ?
Je vais répondre en premier, et vous me direz.
Pour moi, oui clairement.
Ecrire librement, sans avoir besoin de plaire, devient une évidence.
Une évidence qui me fait du bien.
Et tant mieux aussi si mon écriture peut-être utile.
Tant mieux si je peux écrire pour ceux qui sont loin de chez eux (dédicace à Michel et France).
Loin de chez eux, de leur vrai eux.
Pour que tous ensemble, on arrive à se retrouver.
A retrouver le chemin de soi et du Soi (vaste sujet on en parlera une autre fois).
A sortir de nos prisons mentales, de toutes les histoires qu’on se raconte.
Pour toucher à ce qui nous touche, ce qui nous plait, à ce que l’on pourrait être et faire du matin au soir.
Même si on ne recevait aucune félicitation du jury ou encouragement.
Personnellement j’adore écrire, et j’écrirais 100x plus si j’avais pas ce bug d’écrire pour plaire.
Je progresse, grâce à vous et je vous remercie.
Ah et aussi tiens ça me saute encore aux yeux, je retiens mon écriture parce que j’ai une posture à tenir.
Je suis pas loin de l’avoir complètement lâché ce morceau.
La peur qu’une personne me lise, qu’un client ou un futur ex client me lise, et se dise « c’est quoi ce guignol, il est pas sérieux? ».
Alors parfois pour compenser j’écris ce genre de Pépite sur le coaching pour montrer que je suis là.
Ahahahah je me fais rire.
Qu’est-ce qu’on ferait pas pour plaire ?
Voilà j’espère que ça vous a plu… Et rappelez-vous cette question. Pourquoi je fais les choses ?
Racontez-moi votre histoire à vous par retour d’email. Cela restera entre nous !
Bon et à part ça, je viens de fêter mes 1 an sans alcool.
J’ai déjà écris une Pépite là dessus, donc je ne vais pas revenir dessus.
Juste j’étais vraiment content de faire un tour complet du cadran.
Et surtout de passer un été sans alcool, full Kéfir, et sans gueule de bois.
Je pensais que ça allait être compliqué et que ça dénaturerait l’esprit des vacances.
J’ai eu quelques moments de solitude sans mon verre à la main.
Mais globalement c’était tellement bien et inattendu.
D’avoir l’esprit clair, d’être en forme et de ne pas sombrer jour après jour dans la fatigue et l’énervement.
Je sors de ces vacances en pleine forme et c’est bien la première fois de ma vie.
Alors on verra pour la suite, mais pour l’instant je suis bien comme ça.
Et toi comment tu vas ?
Bonne rentrée !
J'attends vos réactions, vos commentaires, vos suggestions vous pouvez m'écrire sur Instagram ou sur Linkedin ou par email rombastide@gmail.com. J’adore vous lire.
Prenez soin de vous et n'hésitez pas à partager cette Newsletter autour de vous.
From Lisbon 🇵🇹 with Love ❤️,