Pépites #36 : le temps qui passe trop vite
J'ai depuis quelques temps cette sensation d'être dépassé par la vitesse du temps.
Bienvenue sur ma newsletter “Les Pépites de Romain”. Je m’appelle Romain Bastide, je suis coach mental de champions. Entre deux coachings, je vous partage mes réflexions 💡 et mes dernières trouvailles…
Salut les chercheurs d’or.
Vous vous demandiez où j’étais passé ?
J’étais dans ma grotte.
Non pour de vrai, je n’avais rien de palpitant à écrire, j’attendais l’inspiration.
On est le 25 janvier et j’ai toujours pas de ses nouvelles (ni de Godot).
Elle m’a posé un gros lapin.
C’est dur mais bon c’est la vie, parfois il faut apprendre à se débrouiller tout seul.
Avant de me lancer, je vous partage une annonce importante.
On m’a suggéré la suggestion de vous suggérer de pouvoir tester gratuitement le début de mon programme Upgrade©.
Histoire de vous mettre l’eau à la bouche.
Le fameux pied dans la porte.
Celui qui vous donne envie de rester dans la pièce, une fois la porte enfoncée.
Cette bonne vieille technique marketing du Fremium, de manipulation à l’usage des honnêtes gens.
Blague à part le programme est top et comme dirait Anne-Sophie, alors foncez :
L’approche d'Upgrade permet de bénéficier de toutes les techniques backées par la neuroscience de manière simple et accessible. Pour sa vie pro ou perso cela permet de s'aligner et de gagner en efficacité, sérénité et objectivité!
Annonce terminée. Go get it. Free Upgrade (enfin le début).
Pour ceux ou celles qui se tâtent à faire un Upgrade de rentrée, voici le lien pour tenter le début de l’aventure gratuitement.
On peut désormais retourner à notre inspiration.
De quoi j’ai envie de vous parler ?
Ah tiens je sais.
En ce moment je pense beaucoup à la mort.
Et bam, voilà c’est dit.
Oui en ce moment dans mon champs de pensées, ça parle souvent de mort, de vieillir, de la sensation du temps qui passe.
Quand j’étais petit, tout me semblait durer une éternité.
Les vacances d’été, c’était une vie en soi.
Tout était tellement long et lointain, que je pensais rarement au temps qui passe.
En grandissant, je crois que je deviens vieux, bizarre non ?
Cela me rappelle ces vers du poème de mon pote Apollinaire :
« Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure »
Aujourd’hui c’est l’inverse, tout passe tellement vite.
Le temps s’est accéléré.
J’ai beau savoir au fond de moi, que le temps n’existe pas.
Que c’est juste une construction psychologique du mental.
Je ressens le temps qui passe à une vitesse folle.
Et pour l’hypersensible que je suis, j’avoue, parfois c’est effrayant.
Tu es à peine au printemps, le soleil brille, les terrasses se remplissent, les oiseaux chantent, les jupes sont de sortie, que 5 minutes plus tard…
Tu es déjà en col roulé en train de grelotter, il est 16h30 et il fait nuit noire et tu sens l’odeur du potage.
Tu as à peine décidé de tes objectifs de l’année et de tes bonnes résolutions, que tu es déjà en fin d’année en train de faire les comptes sur lit de foie gras.
Quelques mois plus tard (ressenti 5 minutes), tu es à peine lancé sur l’autoroute avec le 5008, les enfants ont tout juste commencé à jouer au jeu des départements sur les plaques d’immatriculation, que c’est déjà l’heure de faire les courses de rentrée scolaire.
Puis un tunnel plus tard, tu as à peine commencé à bouffer ton 1er chocolat du calendrier de l’avent, que tu en déjà à ta 5e part de galette.
Bref you get the idea.
La roue tourne trop vite.
En ce moment j’ai ce truc au fond de moi.
Une sorte de spleen baudelairien qui remonte à la surface.
Je ne suis pas triste (au contraire), mais j’ai de la tristesse qui émerge.
Est-ce que j’ai peur de mourir ?
Peut-être.
Mais j’ai surtout peur, ou du moins pas envie de vieillir.
De ne plus pouvoir jouer au padel, comme si j’avais 19 ans.
De voir mes enfants devenir des ados puis des adultes.
Il faut dire que je n’avais pas prévu de devenir mes parents.
A quel moment on devient ses parents ?
Le parent qu’on épie en train de boire des coups avec les autres parents, caché dans un coin d’escalier alors qu’on devrait être au lit.
Dans ma tête je suis toujours cet enfant, ou au pire ce jeune étudiant insouciant en école de commerce qui a toute la vie devant soi.
Mais en aucun cas je suis le parent, celui que l’enfant observe en se disant que c’est un vieux, une espèce à part.
Quand je suis sur un terrain de padel, je suis encore ce gamin.
J’ai souvent cette sensation que je n’arrive pas à saisir le temps.
C’est paradoxal et vous allez me prendre pour un fou.
Mais à force d’être dans l’instant présent, d’être moins dans ma tête en boucle, et bien par moment, je me réveille et je panique : ah merde on est où déjà ?
Quand je dis “je panique” on pourrait se poser la question de qui est ce “je” qui panique.
Je vous laisse contempler cette question métaphysique.
Ainsi, j’observe ce mélange de douce panique et de nostalgie en moi.
Comme une petite brise marine qui te fait frissonner.
Je n’ai pas envie de vieillir.
Et comme tout dans la vie, plus tu résistes, plus ça revient fort.
Je ne suis sans doute pas le seul, à me dire ça non ?
Je me regarde dans la glace, je vois mes cheveux qui suivent deux directions : soit ils se barrent, soit ils deviennent blancs.
Mais je m’en fous, je suis prêt à perdre mes cheveux, je ne me fais pas une psychose là dessus.
Ce n’est pas ça mon problème.
Mon problème est de l’ordre de la physique quantique.
Je suis comme le chat de Schrödinger, à la fois vivant dans le présent et prisonnier de la perception du temps qui passe.
Je le ressens aussi très fort, quand je fais des choses qui me plaisent.
Par exemple, quand je joue au padel je suis pleinement dedans, j’adore, je joue, je kiffe.
Mais je suis aussi très souvent stressé par le temps qui passe trop vite.
Plus que 45 min… plus que 15 min… plus que 2 minutes… dernier point…
Un autre moment que j’adore aussi, c’est parfois le soir quand les enfants sont couchés.
Je suis derrière mon ordi, je glande, je regarde des vidéos sur youtube sur des sujets qui m’intéressent (hypnose, spiritualité, padel, alimentation etc).
Je sais c’est pas glamour mais je kiffe.
Et je vois l’heure défilée.
Je n’ai pas envie d’aller me coucher.
Pourtant je sais que si me couche trop tard, je serai en galère le lendemain.
Mais c’est trop bon, je me délecte de chaque moment.
J’adore dormir, mais je n’ai pas envie de me coucher et d’avoir un jour de plus.
J’ai envie d’être maintenant. Tout le temps maintenant.
Parfois je me dis aussi que cette sensation du temps qui passe, je la vois d’autant plus, depuis que j’ai arrêté de boire (17 mois).
Je n’étais pas alcoolique au sens strict du terme.
Mais le bon vin, l’ivresse de la Côte de Nuit et de la Côte de Beaune, me permettait d’oublier le temps.
Un gentil Assommoir (cc Émile).
Gloups.
Je suis tellement mieux dans mes baskets depuis que je ne bois plus (ça sonne un peu le mec qui essaie de s’auto-convaincre mais c’est vrai).
J’arrive notamment à garder le fil de ce que je fais, de ce que j’essaie de construire.
De ce que je suis.
Mais la contrepartie c’est aussi de devoir vivre sa sensibilité et sa part d’ombre pour de vrai.
Plus d’anesthésiant.
Je n’ai plus cette sensation de « release » qu’on ressent après la deuxième gorgée de bière.
Au début c’est vraiment dur.
Tu es toujours en manque de ce truc qui apaise (enfin it’s just an illusion, cela apaise surtout la sensation de manque créée par cette même substance).
Mais maintenant, je le vois vraiment comme une opportunité de grandir.
De vivre ma vie en entier.
Et pas que les côtés qui m’arrangent.
Je peux notamment prendre mon clavier à deux mains, et vous écrire ces lignes.
Certains se la mettent dans le nez pour se sentir en vie (la ligne).
Moi je me sers de cette Pépite pour mettre des mots sur mes maux.
Point à la ligne.
Je vous remercie d’être à mon écoute, vous me direz combien je vous dois…
Allez assez chouiné pour aujourd’hui.
Ah mais juste un petit truc important.
Quand je me lis je pourrais avoir tendance à me dire : “sérieusement Romain tu en es encore là ?”.
Et me dire que j’ai pas avancé ou rien compris.
Mais c’est un mécanisme que je vois bien aussi chez mes clients : plus tu avances dans la vie, plus t’as d’énergie dans le corps, plus tu deviens conscient de certaines choses, et plus tu es en capacité de gérer des vieux trucs enfouis (traumas, peurs, conditionnements etc.
Et donc c’est pas étonnant, et normal que il y ait des choses qui émergent.
Ça peut être décourageant, frustrant, et on peut se dire qu’on est revenu à la case départ, mais bien au contraire.
C’est le principe même d’avancer, d’évoluer, de faire son Upgrade.
Quand on fait un changement de palier, on s’attire à la fois des nouvelles complexités qu’on est capable de gérer et en même temps comme dirait Bouddha, des vieux Saṃskāras qui remontent à la surface.
Une chose similaire que j’observe aussi chez mes coachés, et dans leur trajectoire, c’est que souvent, après avoir une grosse réalisation, après avoir mis en place une nouvelle habitude, une nouvelle manière de fonctionner…
Comme par hasard la personne va s’attirer un challenge qui risque de la faire dérailler et de remettre complètement en question, ce qu’elle vient d’intégrer.
Pareil c’est un test et c’est bon signe.
Ça veut dire qu’on est prêt à passer à l’étape d’après de notre jeu vidéo interne, car nous l’oublions pas tout ça n’est qu’un jeu et amusons-nous.
J’en profite pour dire à tous ceux et celles qui essaient depuis des années de faire évoluer quelque chose, et qui ont l’impression de tourner en rond de ne jamais y être arrivé.
De garder courage et de continuer à essayer d’ouvrir le pot de confiture de votre vie avec enthousiasme, joie et certitude.
Que la vie a envie que l’on passe par cette étape, et que tant qu’on a pas trouvé comment faire, on continue à chercher l’or.
Et on va y arriver.
Mais, si on se rend compte que ça fait des années qu’on essaye de chercher cet or, mais qu’on est dans une énergie de combat ou de victimisation.
Et bien appuyons sur pause un moment.
Posons-nous la question suivant : comment je pourrais changer ma manière d’aborder le problème ?
Déjà arrêter de croire que c’est un problème. De voir la chance que j’ai d’avoir ce sujet dans ma vie, tout ce que j’ai déjà pu apprendre, comprendre, connecté, grâce à ce sujet dans ma vie.
Voilà, lui dire merci, la remercier, lui faire un gros câlin.
Et une fois que c’est fait et bien, remettons-nous à jouer !
Changeons notre manière de jouer, récupérons cette âme d’enfant qui jouait à la deli-delo, à la Bonne Paye et à la balle au prisonnier.
Non pas pour jouer avec l’obsession de gagner.
Mais pour jouer sans attente, juste avec le plaisir de jouer et d’expérimenter.
De goûter à la vie, de vivre la vie, et vivre une vie qui certes n’est pas un long fleuve tranquille, mais qui est la vraie vie, notre vie, cette vie que la vie a envie qu’on vive.
Parlons maintenant de comment on va profiter de chaque instant de cette année 2024 !
En ce qui me concerne, je n’ai pas vraiment pris de bonnes résolutions, à part celle de continuer mon Dry January perpétuel.
Depuis 12 jours, j’ai commencé un entraînement de moine Shaolin qui me fait beaucoup de bien.
Je me réveille un peu (beaucoup) plus tôt le matin pour faire cette série d’exercices.
Vous me direz, super tu fais du yoga quoi ?
Oui, mais j’ai particulièrement accroché avec l’énergie, le calme et la pédagogie du prof. Un vrai Kung Fu Panda.
Et ça me motive et m’amuse de faire comme si j’étais un moine Shaolin apprenti.
Il me donne envie de me lever le matin.
Même ma femme m’a dit que je suis devenu un peu plus agréable au petit dej (dois-je comprendre que d’habitude je suis injouable ? Message reçu.)
Je me sens plus fort physiquement.
Je me sens plus fort mentalement.
Et je rajeunis de jour en jour :)
En tous cas ma mobilité, mes articulations, ma souplesse, tout ça, je me sens de mieux en mieux.
Le placebo Shaolin fonctionne très bien.
Et ce qui est étrange, c’est que j’avais du mal à trouver du temps pour faire 10 minutes d’exercices, alors que là, la routine totale dure 60 minutes.
Et je la fais facilement. Enfin pas facilement mais je suis motivé pour la faire, j’ai envie.
C’est l’inverse de la technique des petits pas, ou des mini boosts que j’enseigne dans mon programme.
C’est complètement contre-intuitif.
Tu n’arrives à pas à faire un truc facile, alors fais un truc 10x plus dur.
Je pense pas que ce soit “sustainable” à long terme, mais pour l’instant ça fonctionne et je ne me force pas.
Pas comme quand je faisais des Miracle Morning à 5h du mat et que j’étais fier mais cramé toute la journée…
Je vous tiendrai au courant de l’évolution.
En tous cas c’est cohérent avec mon objectif padelistique.
J’ai envie cette année de me frotter aux meilleurs, de gagner des tournois, et de rentrer rapidement dans le Top50 portugais.
Et pour cela j’ai besoin d’un corps en forme.
Et j’ai besoin de passer au travers de ma croyance de merde, que je suis faible et tordu.
Et de mon pattern historique de me blesser dès que tout va trop bien.
Chose que j’avais l’habitude inconsciente de faire, pour ne pas prendre trop de place et faire trop d’ombre à ne je ne sais qui.
Je trouve cela vraiment fascinant de voir les évidences en soi.
De voir clairement ce qui se joue.
J’imagine qu’en me lisant vous vous posez la question.
C’est quoi mes patterns à moi ? Le truc qui se joue régulièrement et que je répète en boucle ? L’histoire que je me raconte depuis des années ?
Encore une fois, l’idée c’est d’accueillir, de sourire, d’embrasser.
Et certainement pas de se juger, de réprimer et de combattre.
Good luck to you!
En 2024 j’ai envie aussi de devenir moins accro à mon téléphone.
Je pose ça là.
Pour me rappeler que c’est important pour moi.
Et pour mes enfants. Et pour ma femme.
D’être présent, vraiment, et pas avec mon téléphone dans la main.
Je suis très mauvais sur ce sujet et c’est déjà un gros pas en avant que de l’admettre (ça pique mon égo danseur.)
D’ailleurs cela me fait penser à cette vidéo du brillant pédagogue Simon Sinek (le Mr du Start with Why).
Je vous partage quelques extraits très parlant.
Quand tu es avec des gens, par exemple en meeting au bureau, et que tu as ton téléphone ou à portée de main:
It sends a psychological message to everyone sitting there that you are not the most important thing to me right now and putting the phone upside down is not more polite.
Faites le test pendant votre prochaine réunion : au lieu de garder votre téléphone sur la table, mettez-le dans votre poche.
Vous allez voir c’est beaucoup plus facile de connecter avec votre interlocuteur.
Il va se sentir écouté.
Il aura envie de vous écouté.
Win Win.
Et un autre extrait de mon pote Simon sur l’addiction et la place du téléphone dans notre quotidien :
If you wake up in the morning and you check your phone before you say good morning to the person sitting next to you you probably have a problem. If you have to take your phone from room to room no matter where you go you probably have a problem.
Alors autant vous dire que “I have a problem”…
Je sais je ne suis pas le seul.
Donc pour 2024 je compte bien progresser sur ce sujet.
Et j’espère profiter de la vie et de l’instant comme le mec sur cette photo (pas Tiger mais le mec qui le regarde), qui a tout compris (je parle pas de la bière:)).
Voilà c’est tout pour aujourd’hui.
Prenez soin de vous et de vos proches.
From Lisbon 🇵🇹 with Love ❤️,
Romain
PS1 : si vous voulez discuter de votre coaching rdv ici.
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